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Paris Saint Lazare et Nous.
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L'actualité sur notre établissement.

Nouveaux votes de nos IRP, l'arnaque qui pointe son nez

Publié le 21 Juin 2015 par David D.

La réforme du ferroviaire, en plus de toutes les modifications apportées connu aura aussi pour effet de nous ramener devant les urnes pour re-désigner nos IRP.

Cette année, cela se passera vers octobre novembre 2015.

Pour innover, on va dire ça comme ça, l'entreprise souhaite mettre en place pour cette élection le vote électronique !!

Alors je n'ai absolument rien contre les outils modernes, même si j avoue ne pas encore avoir compris ce choix d entreprise, mais on le comprendra surement à un moment donné. Trop tard peut être .....

Seulement, vous ne le savez peut être pas, mais la nature de vote n'est absolument pas fiable.

Ce n’est pas pour rien que cela n'as pas été mis en place massivement, malgré les demandes répétés de certaines instance politique.

voici un lien vers le très très bon site de KORBEN qui argumente intelligemment (comme à son habitude)

http://korben.info/pnyx-vote-electronique.html

Voici donc la liste de 10 raisons objectives qui font que le vote électronique est une très mauvaise idée :

  1. 01) C'est totalement opaque... Il est impossible de "vraiment" vérifier qu'il n'y a pas eu de fraude.
  2. 02) C'est exploitable, par exemple par un malware qui serait conçu juste pour voler votre vote ou le modifier... Quand on voit ce que sont capables de faire les partis politiques avec leur botnet de faux comptes twitter, on se dit que le développement d'un malware, ça rentre dans leur éthique.
  3. 03) La fraude peut se faire à très grande échelle, contrairement au vote classique où la fraude est toujours possible, mais se limiterait alors à certains bureaux..
  4. 04) Le code source du logiciel de vote n'a pas été communiqué. Personne n'y a accès... Aucun citoyen ne peut vérifier qu'il n'y a pas une faille ou une backdoor cachées à l'intérieur.
  5. 05) Le prestataire qui développe la solution (mais pas l'hébergement finalement qui se fait en France.) est à l'étranger... En l’occurrence, en Espagne. (Source)
  6. 06) Le chiffrement HTTPS n'est pas obligatoire (!!). Donc si le votant choisi de ne pas chiffrer sa connexion, son vote peut être intercepté et connu...
  7. 07) Le comptage des votes se faire par une seule société privée. Oui, une société qui a le droit de vie ou de mort sur 700 000 votes (pour le moment... mais si ce système est étendu, ce sera quoi ? 60 millions de votes dans les mains d'une seule boite ?). Il est tout à fait possible que cette société modifie les votes au profit de celui qui lui aura le plus graissé la patte... Mais ça, personne ne le saura puisqu'on ne peut pas vérifier. (A lire...)
  8. 08) Les mots de passe sont transmis aux votants par courrier simple. Ah ah ah ah ah !
  9. 09) Ce n'est pas forcement accessible à tous. Beaucoup on eu des incompatibilités avec leur système informatique. Navigateurs qui ne passent pas, OS non compatibles, certificats qui déconnent ou cerveau non formé aux nouvelles technos... la liste est longue.
  10. 10) Les spécifications techniques et logicielles nécessaires pour voter site exigent des versions non à jour de Java (il faut la version 1.6 alors que nous en sommes à la version 1.7)

Je suis conscient que l'ont ne parle pas là de scrutin national, mais les questions légitimes posées ici reste les mêmes au sein de l'entreprise!

Et je ne me priverai pas de poser les questions adaptées (et dérangeantes) qui s'impose !

Hors de question de laisser aux mains du patron un scrutin aussi important, on ne parle pas là d'élire le conseil de classe !!

Et c'est ainsi que les instances (SUD-Rail et CGT) dénoncent ensembles ce projet de vote électronique !!! (Par courrier du 19 juin 2015).

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Quand les réseaux programmes nos trains ....

Publié le 20 Juin 2015 par David D.

Le 5 juillet, la SNCF lancera «TGVpop», offre destinée à ramener les jeunes dans les TGV. «En 2014, environ un million de voyageurs en train est parti vers le covoiturage, ce n'est plus anecdotique», résume Rachel Picard, directrice générale de SNCF Voyages. Ses équipes ont donc bâti une offre dont la commercialisation repose sur l'efficacité des réseaux communautaires. Pour que le train parte, un nombre suffisant d'internautes doit avoir «voté» en ligne deux semaines avant le départ.

100.000 places pendant deux mois

En juillet et en août, deux cents TGVpop - soit 100.000 places - seront ainsi proposés. Si un tiers des places ont conquis les suffrages, la SNCF décide alors programmer le départ du train et les places sont mises en ventes trois jours avant. Sinon, elle renonce. Trente destinations sont prévues sur le réseau TGV. Sur chaque destination, deux ou trois trains seulement seront programmés chaque semaine généralement aux heures creuses. Prix des billets: 25 ou 35 euros selon les destinations.

Le site Internet TGVpop.com est désormais disponible. Les voyageurs potentiels peuvent visualiser la jauge indiquant le taux de places «votées» par train, donc les chances qu'il parte ou pas.

«Si le train est plein, il sera rentable»

«Il s'agit là d'une expérimentation, souligne Rachel Pichard. On lance le TGV dans le communautaire.» La directrice générale de SNCF Voyages est plus réservée sur la rentabilité de cette nouvelle offre. «Si le train est rempli, il sera rentable», souligne-t-elle.

Mais l'entreprise prend aussi le risque de mobiliser un créneau, un contrôleur et un conducteur alors que trois jours avant son départ, rien ne dit que le train sera mis en circulation. «Cela fait partie du jeu, explique Rachel Picard. En votant, les voyageurs ne sont pas engagés financièrement. Ils achètent ou non leur billet plus tard.» Une fois les ventes ouvertes, tous les canaux de distribution sont proposés: le site voyages-sncf.com, les agences de voyages en ligne… Un pari sur le buzz!

# Le Figaro du 17/06/2015 par Valérie Collet.

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Edward Snowden : «Pendant que vous lisez ceci, le gouvernement en prend note»

Publié le 5 Juin 2015 par David D.

Deux ans après avoir révélé l’étendue du programme de surveillance massive de la NSA, le lanceur d’alerte américain réfugié en Russie a confié une tribune à Amnesty International. «Libération», «The New York Times», «Der Spiegel» et «El País» la publient en exclusivité.

Il y a exactement deux ans, trois journalistes et moi travaillions avec fébrilité dans une chambre d’hôtel de Hongkong, attendant de voir comment le monde réagirait face à la révélation que l’Agence nationale de la sécurité (NSA) enregistrait des informations relatives à presque chaque appel téléphonique aux Etats-Unis. Les jours qui ont suivi, ces journalistes et d’autres ont diffusé des documents révélant que les gouvernements de pays démocratiques effectuaient un suivi des activités privées de citoyens ordinaires qui n’avaient rien à se reprocher.

Au bout d’à peine quelques jours, le gouvernement américain a réagi en portant plainte contre moi en vertu de lois sur l’espionnage datant de la Première Guerre mondiale. Des avocats ont indiqué aux journalistes qu’ils risquaient d’être arrêtés ou cités à comparaître s’ils retournaient aux Etats-Unis. Des politiciens se sont hâtés de condamner notre initiative, la qualifiant d’antiaméricaine, affirmant même qu’il s’agissait de trahison.

En privé, il y a eu des moments où j’ai craint que nous n’ayons mis nos confortables existences en danger pour rien – et que le public réagirait avec indifférence ou ferait preuve de cynisme face aux révélations. Je n’ai jamais été aussi heureux d’avoir eu tort.

Deux ans plus tard, la différence est profonde. En l’espace d’un mois, le programme intrusif de suivi des appels de la NSA a été déclaré illégal par les tribunaux et désavoué par le Congrès. Après qu’une enquête de la Maison Blanche a déterminé que ce programme n’avait pas permis d’empêcher une seule attaque terroriste, même le Président, qui avait plus tôt défendu son bien-fondé et critiqué la révélation de son existence, a fini par ordonner qu’on y mette un terme.

Voilà le pouvoir d’un public informé. La fin de la surveillance de masse des appels téléphoniques privés en vertu de l’US Patriot Act, une victoire historique pour les droits de chaque citoyen, n’est que la dernière conséquence en date d’une prise de conscience mondiale. Depuis 2013, des institutions à travers l’Europe ont déclaré des lois et des opérations similaires illégales et imposé de nouvelles restrictions à ce type d’activités à l’avenir. Les Nations unies ont déclaré que la surveillance de masse constituait sans ambiguïté une violation des droits humains. En Amérique latine, les efforts de citoyens brésiliens ont mené à l’adoption du Marco Civil, la première Déclaration des droits de l’Internet au monde. Reconnaissant le rôle essentiel que joue un public informé dans la correction des dérives gouvernementales, le Conseil de l’Europe a préconisé l’adoption de nouvelles lois empêchant la persécution des lanceurs d’alerte.

Au-delà du droit, les progrès ont été encore plus rapides. Des experts travaillent inlassablement afin de revoir la sécurité des dispositifs qui nous entourent, ainsi que le langage d’Internet lui-même. Des failles secrètes dans des infrastructures essentielles, qui avaient été exploitées par des gouvernements afin de faciliter la surveillance de masse, ont été détectées et corrigées. Des mesures de protection technique de base telles que le chiffrage – un temps considéré comme ésotérique et superflu – sont désormais activées par défaut dans les produits d’entreprises pionnières comme Apple, ce qui garantit que même si votre téléphone est volé, votre vie privée reste privée. De telles évolutions structurelles sur le plan technologique peuvent permettre un accès à une protection de base du droit à la vie privée au-delà des frontières, défendant ainsi les citoyens ordinaires contre l’adoption arbitraire de lois ne respectant pas la vie privée, comme celles actuellement mises en œuvre en Russie.

Si nous revenons de loin, le droit à la vie privée – socle des libertés inscrites dans la Déclaration des droits américaine – reste menacé par d’autres programmes et autorités. Certains des services en ligne les plus populaires au monde sont devenus les partenaires des programmes de surveillance de masse de la NSA, et des gouvernements du monde entier font pression sur des entreprises technologiques afin qu’elles travaillent contre leurs clients plutôt que pour eux. Des milliards de données de géolocalisation et de communications continuent à être interceptées en vertu d’autres pouvoirs, sans considération pour la culpabilité ou l’innocence des personnes concernées.

Nous avons appris que notre gouvernement affaiblit intentionnellement la sécurité fondamentale d’Internet, par le biais de «portes dérobées» qui transforment la vie privée en livre ouvert. L’interception et la surveillance des métadonnées révélant les liens personnels et centres d’intérêt d’internautes ordinaires restent d’une ampleur sans précédent : pendant que vous lisez ceci, le gouvernement en prend note.

En dehors des Etats-Unis, les chefs des services secrets en Australie, au Canada et en France ont exploité des tragédies récentes afin d’essayer d’obtenir de nouveaux pouvoirs intrusifs, malgré des preuves éclatantes que ceux-ci n’auraient pas permis d’empêcher ces attaques. Le Premier ministre britannique, David Cameron, a récemment posé la question rhétorique suivante : «Voulons-nous autoriser un moyen de communication entre les gens que nous [l’Etat, ndlr] ne pouvons pas lire ?» Il a vite trouvé sa réponse, proclamant que, «depuis trop longtemps, notre société se montre tolérante et passive, disant aux citoyens : tant que vous respecterez la loi, nous vous laisserons tranquilles». Lors du passage à l’an 2000, rares sont ceux qui auraient imaginé que les citoyens de pays démocratiques et développés seraient bientôt obligés de défendre la notion de société ouverte contre leurs propres dirigeants.

Pourtant, les rapports de forces commencent à changer. Nous assistons à l’émergence d’une génération post-terreur, qui rejette une vision du monde définie par une tragédie particulière. Pour la première fois depuis les attaques du 11 Septembre, nous discernons les contours d’une politique qui tourne le dos à la réaction et à la peur pour embrasser la résilience et la raison. Chaque fois que la justice nous donne raison, que la législation est modifiée, nous démontrons que les faits sont plus convaincants que la peur. Et, en tant que société, nous redécouvrons que la valeur d’un droit ne se mesure pas à ce qu’il cache, mais à ce qu’il protège.

Edward SNOWDEN

le 05 juin 2015 01:00

#libération http://www.liberation.fr/monde/2015/06/05/edward-snowden-pendant-que-vous-lisez-ceci-le-gouvernement-en-prend-note_1323110?xtor=rss-450

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