Le 20/10/2015 matin, s'est déroulé un accident qui aurait put avoir des circonstances catastrophiques.
Une fois encore la "chance" était du côté de la SNCF, mais jusque quand ?!
Voici repris ici la déclaration du conducteur qui a vécu ces événements.
Sur une AGC Z276xx assurant le train 848xxx de Abancourt à Rouen.
L'ADC au départ de Abancourt ayant réalisé ses épreuves de frein et appareillages VA/KVB part à l'heure à 7h28.
Il heurte à 140km/h au environ du Pk58 (voie 1) vers 7h42, 2 vaches se trouvant sur la voie.
Malgré une tentative d'arrêter son train avant l'impact, le choc est inévitable.
Bruit important.
Sensation de retenue par le choc puis plus rien - plus de lumière (tout était éteint) plus de batterie.
Pas de sensation de retenue - CF CG CP tous à 0.
Avis donné au régulateur par téléphone mobile.
Dérive - vitesse estimée +100km/h.
Essai de ré-enclenchement batterie sans résultat - plus de sifflet non plus - BpUrg sans effet
Passage à Serqueux à une vitesse de 80km/h approximativement
Impossible d'aviser qui que ce soit.
L'agent de train avisé de la situation dés le choc initial, tire tous les signaux d'alarme de la rame sans résultat.
Regroupement des 7 voyageurs présents en queue de train.
Légère reprise de vitesse après Serqueux "l'ADC prie" (NDLR ce sont ses propres termes)
Vers le pk75 chute de vitesse par le profil.
A faible vitesse 30km/h l'ADC quitte la cabine pour récupérer les cales anti-dérive et saute de la cabine pour placer les cales de part et d'autre des essieux des 2 bogies porteurs.
La rame est immobilisé pk77.5 (NDLR soit prêt de 20kms parcouru depuis le choc).
Ce que vous venez de lire n'est pas de la fiction, ce sont les propos recueillis auprès de l'agent de conduite.
Imaginez l'épreuve qu'ont traversés les passagers et le personnel SNCF!!
Une fois de plus l'entreprise SNCF s'en tire à bon compte, inimaginable au vu des faits relatés ici.
Une enquête a été diligenté auprès du BEA TT (bureau enquête analyse des transports terrestres) afin de comprendre comment cela a-t-il put se produire.
Dans l'attente des premiers résultats plusieurs dépôts ont déposé des "droit d'alerte (DA)" afin de protéger les ADC d'un risque de cette nature, interdisant la mise en circulation des AGC dès aujourd’hui.
Il y a fort à parier que l'entreprise se préserve d'annoncer aux voyageurs, ce matin, pourquoi leur train ne circule pas, et qu'ils doivent prendre le bus pour se rendre à leur destination, en effet même les postes n'en savent rien....